Le Tam-tam virtuel des Elog Mpoo

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Naissance de l'Eglise Catholique au Cameroun

MARIENBERG, MERE DE NOS MISSIONS

           

C'est le 1er octobre 1890, que le premier groupe de missionnaires pallotins prenait le cargo allemand ''Pétropolis'' pour se rendre au Cameroun. Ils étaient huit : deux prêtres, les Pères Henri VIETER, préfet apostolique et Georges WALTER, cinq frères et un séminariste. Le 25 octobre 1890, ils arrivèrent à Douala alors appelé Kamerun-staat ; ils n'y séjournèrent pas car ils heurtèrent à la résistance de la mission protestante de Bâle installée à Douala depuis 1845 qui les obligea à renoncer provisoirement à la fondation à Douala d'une paroisse. A cette époque la coexistence même pacifique entre protestants et catholiques était impensable.

Première église à Marienberg

Repoussés, les Pères redescendent le Wouri, contournent Manoka par l'océan Atlantique et arrivent à l'embouchure de la Sanaga, à Malimba. Ils demandent à s'installer : nouvel échec, car à proximité se trouve le grand centre protestant de Lobethal. Les Pères s'éloignèrent en suivant toujours le cours de la Sanaga, arrivant à Edéa, ils trouvèrent déjà installés les commerçants protestants qui les accueillirent avec une hostilité mal dissimulée. C'est ainsi que les Pères quittèrent Edéa, redescendirent la Sanaga à la recherche d'une rive plus hospitalière et s'arrêtèrent chez le grand Chef TOKO NANGA de Elog-Ngango, qui les reçu avec de grandes marques d'amitié : le vieux Chef n'avait pas été touché par la civilisation ! Enhardis par cet accueil inattendu, les Pères sollicitent l'achat du terrain qui s'étend entre Elog-Ngango et Okokong. Le Chef TOKO NANGA réunit son conseil qui accepte de céder le terrain moyennant 1200 Marck, terrain alors malfamé, car on le dit infesté de bandits.

La providence dans ses vues aura voulu que ce repère de bandits devint une terre de bénédictions pour tout le Cameroun ; « où l'iniquité a abondé, la grâce a surabondé ».

                          

 

''MONTAGNE DE MARIE''

 
                Mais à quel saint confier la nouvelle fondation ? Les Pères n'eurent pas longtemps à se creuser la tête pour trouver la solution. Leur situation actuelle ne rappelait-elle pas celle des apôtres groupés autour de Marie attendant l'arrivée de l'Esprit-Saint ? Aussi, le 8 décembre 1890, consacrèrent-ils leur nouveau champ d'apostolat à Marie, reine des apôtres, sous le vocable de Marienberg ou la montagne de Marie, Mère de toutes nos missions. C'est ainsi que l'église catholique était née au Cameroun, dans l'arrondissement de Mouanko.

                    

 L'église  de Marienberg construite sur une colline

DES REALISATIONS SIGNIFICATIVES

                Une fois le terrain acquis, les Pères se mirent au travail avec courage et foi ; ce fut un travail germanique : méthodique et tenace. Désormais, les bâtiments surgiront les uns après les autres.

-          En 1891 : première maison d'habitation en pisé ; première école provisoire (12 enfants se présentèrent en mai, en octobre ils étaient 40.

-          En 1894 : église préfabriquée de 21 mètres sur 7,5 mètres (on y surajoute 8 mètres de long en 1907).

-          En 1895 : maison des sœurs – maison mère des religieuses pallotines destinées au Cameroun.

-          En 1904 : école définitive dont l'étage servait de dortoir aux élèves internes.

-          En 1905 : inauguration de l'école le 27 avril.

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En 1907 : construction de 25 écoles satellites dans tous les villages.

Il faut signifier au passage que l'école Marienberg fut l'une des plus réputées du pays.

                Des réalisations annexes indispensables auront également été créées afin d'assurer le quotidien de la mission : la maison des employés, une tuilerie-briqueterie, un poulailler, une boulangerie, une menuiserie, une serrurerie, trois puits avec pompe, une cacaoyère de 10 hectares.

                L'impact de cette installation en pays Bakoko fut direct à cette période, car l'instruction dispensée aux enfants et l'évangélisation ne furent pas les seuls objectifs des Pères pallotins. Ces derniers, en débarquant au Cameroun songeaient déjà à la création d'un clergé camerounais. Aussi, en attendant d'ouvrir leur séminaire, envoyèrent-ils dès 1893 le jeune André TOKO de Elog-Ngango, au séminaire de Limbourg en Allemagne, pour s'y préparer au sacerdoce (malheureusement, il devait se noyer dans la Sanaga lors de ses premières vacances au pays).

Toujours dans le souci d'avoir un clergé local et d'y joindre des apôtres laïcs capables d'assumer leurs responsabilités dans l'église et dont la collaboration chaque jour s'avérait indispensable. Deux de ces laïcs, MM. Joseph MANDENE et surtout Louis DINANE SONGUE de Elog-Ngango, furent envoyés en Allemagne pour suivre une formation catéchétique plus poussée.

 



25/11/2009
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