Nouvelles et Annonces du Canton Bakoko du Mungo
A propos de l'exploration pétrolière dans le Canton Bakoko du Mungo
En date du 17 janvier 2010, s’est tenue à Yandom, dans la cours du feu Patriarche Seppo Moudindo, une réunion (d’information ? de sensibilisation ? de concertation?) au sujet de l’exploration pétrolière dans le canton Bakoko du Mungo. Cette réunion était élargie au canton Abo Sud, également concerné dans la région de recherche baptisée «la Zone Bomono ».
En effet, l’Etat du Cameroun a octroyé un permis de recherche à la Société Euroil dans la « Zone Bomono », constituée des anciens blocs OLHP-1 & 2, dans le bassin Douala-Kribi-Kampo. Cette zone s’étend sur les départements du Mungo, Nkam et du Wuri et a une superficie de 3.280 ou 2.325,5 km2 selon les sources.
La Société Euroil est une société Camerounaise (la seule société pétrolière entièrement Camerounaise comme aime à le répéter son Directeur), filiale à 100% de la britannique Bowleven. Elle est active dans la recherche pétrolière depuis 1998, et compte à son actif deux succès pétroliers dans le permis Etinde, situé à cheval entre les bassins de Douala-Kribi-Kampo et du Rio del Rey, avec des réserves estimées à 75 millions de barils d’huile équivalent. Depuis la signature du contrat de type partage de production le 22/12/2008 entre l’Etat Camerounais et la Société Euroil Limited relatif à la recherche pétrolière dans la Zone Bomono, cette dernière a entrepris les travaux de recherche par une étude aéromagnétique en février 2009, consistant au survol par avion de la zone concernée suivant une grille, afin de prendre des mesures magnétiques et gravimétriques susceptibles de déterminer les bassins sédimentaires dans lesquels se trouve le pétrole. D’après les informations fournies, ledit bassin sédimentaire a déjà été délimité. Devrait donc s’en suivre des études sismiques, puis deux forages dont le premier destiné à confirmer la présence du pétrole et le deuxième devant déterminer l’étendue latérale du puits. Enfin, des calculs détermineront l’exploitabilité commerciale de la quantité de pétrole trouvée.
Ces explications ont été données aux populations à l’occasion de réunions de concertation tenues à partir du 06 août 2009 en présence des autorités administratives, municipales, traditionnelles, les représentants de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) et les ONG. Il s’agissait dit-on des « consultations préalables au sujet des études d’impact environnemental effectuées sur la zone ». La réunion avait pour but de « présenter le projet et de recueillir les doléances dont on tiendra compte dans l’étude d’impact environnemental, comme le demande la loi ». Il est rapporté qu’au cours desdites réunions, les intérêts des populations ont été mis à l’avant, surtout en ce qui concerne les volets de protection de l’environnement et de la biodiversité, la santé et le social. Les autorités préfectorales auraient également assuré les populations « du soutien du gouvernement face à ce projet dont l’aboutissement et les retombées pourraient booster le développement de cette région essentiellement agricole ».
Quid des Bakoko du Mungo également concernés par ce projet ?
S’il a été nécessaire, -à l’initiative du Chef Supérieur du Canton Bakoko du Mungo qui a pris attache avec les dirigeants de la société Euroil- d’organiser une réunion à l’intention des populations dudit canton et celui d’Abo Sud, c’est parce que celles-ci n’avaient jusque-là entendu parler de ce projet que de loin. Ou de près en constatant une intense activité et des incursions de grosses cylindrées dans leur territoire, tout en se nourrissant de rumeurs de recherches pétrolières. Elles n’avaient été invitées dans aucune des concertations jusque-là organisées. Ceux d’entre eux ayant lu de articles ou vu des messages à lé Télé ne se sont pas sentis concernés par un projet qui d’après eux concernait Bomono, comme sa dénomination. Il était par conséquent temps d’en savoir plus, et ce auprès des sources les plus autorisées, la Société Euroil et les représentants de l’Etat.
C’est l’objet de la réunion qui vu la participation de plusieurs fils du canton, invités ou non. Une forte délégation du Canton Abo Sud conduite par son Chef supérieur y a activement pris part. Cette réunion avait beaucoup plus un caractère d’information que de concertation, compte tenu du temps imparti et de la conduite très directive et rigide des travaux.
Les informations sur le processus d’exploration pétrolière ont été données, et les messages peut être compris. Mais l’ont-t-ils été autant afin de « savoir mesure garder et ne pas se laisser griser par les rêves les plus fous »? Les populations en sont-elles sorties avec une idée précise sur les impacts socio-économiques et environnementaux de ce projet? Les préoccupations des populations, même les plus maladroites ou « hors sujet » ont t-elles été notées? Les populations sont-elles prêtes à donner leur bénédiction à ce projet comme l’a demandé le Directeur de Euroil? Cette réunion a-t-elle été révélatrice de l’impact social négatif que ce projet risque de créer dans ce canton? Ce qui serait à mettre à son actif et non à son passif. Prendra t-on en considération ce risque afin d’y remédier et de bénéficier sereinement des retombées dudit projet tout en minimisant les impacts environnementaux négatifs inhérents à toute exploitation pétrolière, surtout onshore ?
A chaque fils du canton Bakoko du Mungo de répondre a ces questions, et d’agir positivement pour l’intérêt général avant l’intérêt particulier.
Jacinthe d'eau
Quelques fils du canton Bakoko du Mungo viennent de suivre un séminaire sur la "valorisation"? de la jacinthe d'eau qui a envahi les fleuves et ruisseaux du canton.
On serait tenté de dire que peu importe par qui (et comment ?) la solution viendrait, ce d'autant plus que les cris de ce canton sont restés inaudibles depuis plus de 5 ans.
La contribution de chacun et tous étant requise pour contrôler ce fléau. Toutefois, force est de reconnaître que ces initiatives par ce que isolées, non intégrées dans un programme global et connu, ne s'inscrivent pas dans la durée donc risquent d'avoir des effets insignifiants et produire des impacts négatifs car isolés, non coordonnées et peut être trop intéressées.
Aucune action de dévloppement ne peut réussir si l'adhésion des populations n'est pas suscitée et si la participation des parties prenantes n'est pas assurée ou est évitée.
Comme il doit y avoir un début à tout, merci quand même aux intiateurs qui gagneraient toutefois à mieux se faire connaître.
Annonces
Le canton Bakoko du Mungo vient de perdre l'un de ses Chefs de villages, Sa Majesté MOUKOUTOU PONGO du village Yamikoki, Yandjok (Bonamateke). Les détails sur sa biographie seront communiqués ultérieurement.
Le MOUKOUTOU PONGO vient s'ajouter à la liste des Chefs, Patriarches et Notables du Canton Bakoko du Mungo qui ont rejoint nos ancêtres et le Chef BENGA ces derniers temps. A un rythme inquiétant, malgré leur âge.
Avant lui, le Chef TOTTO DIBOTTO du village Yangonang s'en est allé.
Ensuite les Patriarches LOCKO MOTASSI de Yankoute, SENGA ESSOMBE François de Yangonang, SEPPO MOUDINDO de Bonamateke, JOHN di JOHN de Yabwadibe.
Les Notables MOTASSI MOUKOURI, BWANGA Thomas.
Le Père Etienne KANGE ESSIBEN
S M Benga Moukoko
Senga Essombe
Motassi Moukouri
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