Projets et Programmes de Développement Rural
Les Projets et Programmes de développement rural
La plupart des villages Mpoo étant situé n zone rurale, il est normal que leurs habitants, natifs ou non, s’intéressent aux activités agropastorales mais surtout, que celles-ci dépassent le cadre de l’économie de subsistance vers l’économie de marché. Pour ce faire, les techniques agricoles traditionnelles doivent s’arrimer aux techniques modernes et des initiatives de développement individuelles et collectives doivent y être promues à grande échelle.
Compte tenu du rôle de l’information et de la communication dans le développement en général la mise à disposition d’informations susceptibles d’éclairer ou d’orienter les populations s’avère capitale. Ce d’autant plus que dans le domaine agricole comme dans les autres aspects de la société, l’abandon des canaux traditionnels de communication et des systèmes d’organisation sociale n’ont pas toujours été suppléés par les canaux modernes. Combien de mindongwa ou ces groupes de travaux communs existent encore ou sont fonctionnels dans nos villages. Combien de Groupes d’Initiatives Communes, leurs « remplaçants modernes ont-ils été promues depuis que le Ministère chargé de l’agriculture a lancé ce mouvement. Combien de bénéficiaires de projets ayant existé ou actuellement en activité bénéficient à nos populations rurales. Parfois par simple manque d’information.
Cet espace est destiné à corriger cette carence en mettant à la disposition des populations, à travers ceux qui ont accès à l’internet et qui peuvent consulter ce blog. Avis aux Bureaux des cantons qui devraient relayer les informations et contribuer à encadrer les populations rurales.
La plupart des Projets et Programmes de développement rural appuient les Organisations Paysannes, car les appuis individuels jadis octroyés ont montré leurs limites. C’est la raison pour laquelle nos paysans doivent constituer des Groupes d’Initiatives Communes (GIC), qui pourront se fédérer en Union de GIC, Fédérations voire se transformer en Coopératives.
Les Projets et Programmes
Seuls les projets et programmes intervenant entièrement ou partiellement dans les régions où se situent les Mpoo ont ci-dessous présentés.
Pour en bénéficier, il faut prendre attache avec les structures locales du Ministère de l’Agriculture et du développement Rural (MINADER) (Postes Agricoles, Délégations d’Arrondissement, Départementales et Régionales).
1) Projets et Programmes cofinancés avec le Fond International de Développement Agricole
Programme de Développement des Racines et Tubercules (PNDRT)
Ce programme qui est mis en œuvre au sein du MINADER depuis sept ans a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et la croissance des revenus des populations rurales.
Plus précisément, ses missions sont:
- De renforcer les capacités des producteurs de racines et tubercules (manioc, ignames, macabo/taro, patate douce, pommes de terre, etc.) notamment les groupes de femmes, à planifier et à gérer rentablement le développement du secteur de manière intégrée, inclusive et durable;
- D’améliorer l’accès des organisations de producteurs aux circuits locaux, nationaux et sous régionaux de commercialisation des racines et tubercules, tant e fris que sous forme de produits transformés;
- D’améliorer durablement l’accès des transformateurs à de technologies appropriées de post récolte et de transformation;
- De contribuer à l’intensification durable de la production de racines et tubercules par l’utilisation de technologies améliorées.
Les bénéficiaires potentiels du PNDRT sont les agriculteurs individuels et les Organisations paysannes.
Les appuis octroyés sont les intrants agricoles, le renforcement des capacités, les appuis conseils à la production, la commercialisation et la transformation.
Le siège du PNDRT est à Yaoundé, Nkolbisson, à côté du CENEEMA.
Tél : 22 22 73 25 email : PNDRT@yahoo.FR
Projet d’Appui au Développement Communautaire (PADC)
Ce projet mis en œuvre depuis bientôt sept ans et qui est en fin de phase (clôture) avait pour mission de renforcer les capacités des communautés dans :
i) l’élaboration des Plans de Développement Locaux (PDL) ;
ii) l’appui à la mise en place dans les villages de Comités de Développement Villageois (CDL) ;
iii) la mise à disposition de fonds de développement local (FDL) contribuant à la mise en œuvre du PDL.
Les appuis octroyés par le PADC ont trait, dans le domaine du développement de capacités, à la consolidation des capacités de planification participative, de gestion et de négociation au niveau des villages ; le développement des capacités de lutte contre le VIH-SIDA et les MST ; la création d’espace et les pratiques de concertation entre la commune et les villages afin de stimuler des communes à rendre service aux communautés villageoises.
Dans le domaine de l’appui aux activités génératrices de revenus, le PADC apporte une assistance technique aux producteurs organisés (GIC, GIE, Coopératives) en matière d’études de marché, d’études de faisabilité ; l’appui à l’élaboration des dossiers de crédit, appui à la gestion et des appuis techniques spécialisés. Le PADC appuie les initiatives productrices des groupes les plus pauvres en favorisant leur insertion dans le système bancaire formel à travers la mise en place au sein des Etablissements de Microfinance (EMF) des actions tournantes. Le PADC finance aussi la réalisation de micros infrastructures dans le domaine de l’éducation, la santé, l’approvisionnement en eau potable, les pistes rurales.
Dans l’ère géographique Mpoo, le PADC intervient dans la région du Centre. Son extension était prévue dans la région du Littoral pour laquelle il a bénéficié de fonds PPTE.
2) Projets et Programmes financé sur fonds PPTE
Programme de développement des Palmeraies Villageoises (PDPV)
Le PDPV a pour objectif de contribuer à la réduction du déficit en huile et à l’amélioration durable du niveau de vie des paysans (petits producteurs) par une augmentation des revenus stables tirés de la production du palmier à huile. Ce projet est opérationnel depuis 2003 et a pour maître d’œuvre l’Union des Exploitants de Palmier à huile du Cameroun (UNEXPALM).
Les bénéficiaires directs du PDPV sont les petits producteurs de palmier à huile à qui les plants pour 1 ha de plantation sont distribués, ainsi que les engrais, sans oublier l’appui en renforcement des capacités. Les bénéficiaires indirects sont tous les consommateurs d’huile de palme et de ses dérivés.
Les résultats attendus de la mise en œuvre de ce programme sont:
- L’établissement d’u réseau fiable de pépiniéristes de palmier à huile à travers le territoire nationale;
- La mise en place de nouvelles exploitations par les petits producteurs;
- L’augmentation du taux d’extraction d’huile en milieu paysan;
- La création d’un environnement favorable à l’octroi des crédits de campagne;
- Le renforcement de l’action de l’association nationale des producteurs.
Conditions d’accès à l’appui en intrants agricoles
- une demande avec une photocopie de la carte nationale d’identité;
- un plan de localisation de la parcelle à exploiter;
- un engagement à constituer avec les producteurs alentours d’un GIC en vue de son adhésion à l’UNEXPALM;
- un engagement à réaliser tous les travaux dévolus au producteur;
- une copie du titre foncier ou de l’attestation du chef de village prouvant que l’intéressé est propriétaire coutumier de la parcelle à exploiter;
- une attestation du chef de village prouvant que l’intéressé a une résidence au village.
Le siège du PDPV est à Yaoundé, quartier Essos, derrière le Camp SONEL.
Programme de Relance de la Filière Plantain (PRFP)
Ce programme mis en œuvre au sein du MINADER depuis 2004 vise à combler le déficit de banane plantain sur le marché camerounais et sous-régional en appuyant les bénéficiaires que sont les producteurs individuels ou regroupés en GIC à la création d’une plantation de 0,5 à 1 ha voire plus, les pépiniéristes individuels ou GIC à travers la formation. D’autres bénéficiaires sont les petits transformateurs artisans et les commerçants de plantain.
Les appuis octroyés sont:
- les plants de bananier plantain en nature;
- les insecticide-nématicides en nature;
- les subventions directes aux pépiniéristes;
- la formation aux techniques de multiplication des plants.
Le bénéficiaire doit s’engager à:
- contribuer à l’acquisition de toute forme d’appui;
- maintenir sa parcelle propre et ‘entretenir pendant tout le cycle de culture;
- ne pas associer d’autres cultures intercalaires;
- procéder à des extensions progressives à partir des rejets issus des plantations mise en culture avec l’aide du programme;
- s’associer aux autres bénéficiaires individuels ou à intégrer les groupes existants.
Constitution du dossier
- fiche d’identification du producteur;
- demande manuscrite adressée au point Focal départemental du Projet (voir Délégation Départementale);
- une attestation de propriété signée par le Chef de village ou de quartier
- une caution morale du Chef de Poste Agricole ou du Délégué d’Arrondissement attestant des prédispositions techniques du producteur à conduire une parcelle de bananier plantain.
- Les imprimés sont disponibles auprès des points focaux ou des Délégations d’Agriculture.
Ce programme est en fin de première phase ; uns seconde phase est en cours de préparation et sera bientôt opérationnelle.
Le siège du PRFP est à Yaoundé, quartier Nlongkak, face OAPI. Il répond au 22 23 43 58.
Programme National d’Appui à la Filière Maïs (PNAFM)
L’objectif global du PNAFM qui est mis en œuvre au sein du MINADER depuis 2005 est d’améliorer la production et augmenter les revenus des producteurs de maïs.
Ses objectifs spécifiques sont:
- de faciliter l’utilisation des semences de qualité;
- d’apporter un appui à l’acquisition d’équipement et infrastructures de production et de commercialisation;
- d’apporter un appui au renforcement des capacités des producteurs;
- d’apporter un appui à la structuration et à l’organisation de la filière maïs.
Les bénéficiaires du PNAFM sont :
- les petits producteurs au sein des organisations de producteurs de maïs;
- les multiplicateurs individuels de semences de maïs;
- les moyennes et grandes exploitations agricoles pour ce qui est de l’appui à la mécanisation.
Les conditions d’accès aux appuis sont:
- être producteur de maïs en dehors des jeunes;
- apporter la preuve d’une personnalité juridique (ex : certificat d’inscription au registre des Coop/GIC);
- avoir une exploitation d’au moins 40 ha de maïs pour les exploitants moyens ou grands;
- soumettre un document de projet en trois exemplaires.
Les appuis octroyés sont:
- les équipements agricoles;
- les semences de base;
- les semences de qualité;
- les engrais;
- les pesticides ; les appuis techniques divers;
- l’appui institutionnel (système d’information de la filière maïs, relation avec le Programme national de Vulgarisation et de recherche agricole (PNVRA) et le Fonds national de l’Emploi (FNE).
Le siège du PNAFM est à Yaoundé, derrière la maison de la Radio, à côté des bureaux de l’office des anciens combattants. Il répond au 22 20 23 03.
Projet de valorisation des bas Fonds (PVBF)
Le Projet de valorisation des Bas fonds vise au développement de la production maraîchère et vivrière de contre saison à travers l’aménagement des bas-fonds et l’équipement des bénéficiaires en matériel d’irrigation que sont les motopompes.
Il a démarré ses activités en 2003 et se trouve aussi être en fin de phase. Sa possibilité de sa continuation n’et pas encore déterminée. Les bénéficiaires potentiels de ce projet sont les GIC faisant dans les bas-fonds, dont la plupart sont devenus des millionnaires dès leur première année d’activité, car les activités de maraîchage sont parmi les activités agricoles les plus rémunératrices.
Les appuis octroyés sont les motopompes ou des subventions pour leur acquisition, ainsi que l’aménagement des sites.
Le siège du PVBF est à Yaoundé, quartier Nlongkak, face OAPI.
Projet de Protection du Verger Cacao/Café ((PPVCC)
Le PPVCC est l’un des premiers projets sur financement PPTE du MINADER. Mis en œuvre depuis 2003, ce projet vise à l’amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao et du café à travers l’appui à la protection de leur verger. Comme objectif opérationnel, ce projet vise à mettre en place un système efficace de protection du verger cacao/café qui s’appuie sur la structuration et l’organisation des producteurs qui sont de surcroît dotés de produits de traitement en nature ou à travers des subventions, d’équipements de traitement approprié. La facilitation de la mise en place d’un fonds de pérennisation permettant aux bénéficiaires d’assurer eux-mêmes les traitements phytosanitaire durable est un autre axe d’intervention de ce projet.
Les bénéficiaires du PPVCC sont les producteurs de cacao et café au sein d’organisations faîtière (Unions de GICs, Fédérations, Coopératives).
Le siège du PVBF est à Yaoundé, quartier Nlongkak, face OAPI.
Projet de lutte contre les Grands Fléaux des Vivriers (PLGFV)
Le projet de Lutte contre les Grands Fléaux des Vivriers est avec le PPVCC, les premiers projets sur financement PPTE du MINADER. Il est en effet mis en œuvre depuis 2003 et est de ce fait en fin de phase. Une seconde phase est envisagée.
Le PLGFV participe de la stratégie de gestion des risques d’insécurité alimentaire dont les facteurs sont les ennemis des cultures appelés grands fléaux à cause de leur potentiel de nuisibilité et leurs caractéristiques d’occurrence tantôt imprévisibles, périodique et en grand nombre, et dont les dégâts peuvent entraîner des catastrophes humanitaire du genre famine, ou naturelles. Ces grands fléaux sont les criquets (pèlerin, migrateurs ou sautériaux), les oiseaux granivores et les chenilles défoliatrices. Ceci explique pourquoi ce projet concerne surtout les régions septentrionales et surtout celles du Nord et de l’Extrême-Nord où ces fléaux sévissent de façon endémique ou intermittente. Dans le sud du Cameroun où les chenilles défoliatrices et le criquet puant constituent une menace le projet intervint dans les régions du Centre, de l’Ouest et du Nord-Ouest. Toutefois, ses interventions dans le centre se sont surtout focalisées dans la « zone de front » constituée des départements de la Lékié, du Mbam et Inoubou, du Mbam et Kim et de la Haute Sanaga. Dans les autres départements et surtout le Nyong et Kéllé où on trouve les Mpoo, seul un service minimum au niveau des unités opérationnelles du MINADER a été assuré, en attendant des moyens conséquents pour des interventions d’envergure.
Concrètement, la mission du PLGFV est de mettre en place et de consolider un dispositif pérenne de lutte préventive contre les grands fléaux des vivriers. Ce dispositif est constitué de « comités de vigilance » au niveau local appelé Brigades Villageoises d’Intervention Phytosanitaire, et d’unités opérationnelles du MINADER que sont les Brigades et Bases phytosanitaires départementales et régionales respectivement.
Les activités du PLGFV consistent ainsi à au développement des capacités organisationnelles des ces organisations paysannes afin de les structurer et leur permettre de fonctionner efficacement et de façon durable. Le deuxième axe d’intervention est la formation de leader paysans appelés Conseillers Phytosanitaires villageois, véritable « médecins et pharmaciens » des cultures.
Le troisième axe d’intervention est l’équipement de ces Brigades en équipement de traitement que sont les pulvérisateurs et atomiseurs et filets de capture des oiseux, en équipement protecteur personnel (combinaisons, bottes gants, lunettes, cache-nez) et la constitution des stocks de sécurité de produits de traitements mis à disposition gratuitement auxdites brigades et aux unité opérationnelle du MINADER pour les traitements à grande échelle à l’aide d’appareils montés sur véhicule ou par avion.
Les bénéficiaires du projet sont les villages disposant de brigades villageoises ou désirant en constituer, les GICs qui devraient constituer des brigades dans leurs villages.
Le siège du PVBF est à Yaoundé, quartier Nlongkak, face OAPI. Il répond au 22 00 32 10,
email plgfv_ippte@yhoo.fr.
3) Projet cofinancés avec la Banque Africaine de Développement (BAD)
Aucun projet ou programme cofinancé avec la BAD n’est actuellement opérationnel dans l’aire géographique Mpoo. Ceux en activité sont :
- Le Programme d’Amélioration du Revenu Familial et Rural dans les Régions septentrionales (PARFAR).
- Le Rumpi Area Participatory Development Project (Rumpi Project) dans le Sud-Ouest.
- Le Projet de développement Rural Participatif et Décentralisé de Grassfield (GP-DERUDEF) dans le Nord-ouest.
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